En savoir plus sur les poux

1. Le pou, un vieux compagnon

Origine

Son existence remonte à plus de 10 000 ans et a permis d’étudier les migrations de l’homme préhistorique, et il a une très longue histoire de mythes, légendes, et a même servi de moyen de paiement dans des civilisations précolombiennes !

Source : (Extrait de «Des Poux Pas si Laids»)

Quand l’infestation du pou rime avec lien social…

L’épouillage appelé « grooming » était pratiqué en BRETAGNE au début du siècle, en séance presque quotidienne et souvent familiale, ce rituel a même été immortalisé sur des cartes postales.

A l’heure actuelle, le «grooming » est encore pratiqué chez les pygmées, ce rituel étant annoncé par la danse Isengue ; il permet le rapprochement des individus, la formation de couples, et une séance de « papouilles ».

Enfin, chez les animaux, l’épouillage est le plus souvent un jeu ;  notamment chez les primates le « grooming » peut durer plusieurs heures, il a pour but de renforcer la cohésion sociale et le respect de la hiérarchie, au-delà de son rôle hygiénique. C’est d’ailleurs un plaisir quotidien pour les singes, qui s’épouillent même en l’absence de poux.

Source : (Extrait de «Des Poux Pas si Laids»)

Le pou, un fléau de notre société moderne…

Il semble donc que ce petit insecte parasite qui nous suit depuis l’homo sapiens, ait trouvé sa place dans des rituels renforçant la cohésion sociale d’un groupe ; son caractère, non dangereux, permet aussi d’en plaisanter, malgré l’inconfort qu’il peut procurer.

Il est difficile, dans notre société moderne, de transposer le concept du rôle des poux sous cet angle-là. On peut cependant constater qu’ils nous envahissent malgré tous les traitements qu’on leur inflige et auxquels ils deviennent résistants.

 

2. Le pou, un envahisseur

Pourquoi le pou n’arrête-t-il pas de nous envahir dès qu’il le peut ?

Parce qu’il ne peut pas survivre ailleurs que sur notre tête… qui lui offre les conditions nécessaires à sa survie !

Il a juste besoin de la douce température de notre chevelure (environ 32 °), et il peut se nourrir et s’hydrater en nous « piquant » un peu de sang. Par ailleurs, nos cheveux fournissent un excellent support pour accrocher ses œufs.

Et ces conditions se retrouvent sur la tête des humains du monde entier, quel que soit le climat extérieur.

Il ne peut pas vivre dans la nature, et il n’a aucun intérêt à s’aventurer hors d’une tête, car il ne survivrait pas plus de quelques heures, y compris ses œufs (lentes).

Il n’a pas d’ennemi naturel.

Il nous aime donc beaucoup, au point d’en être envahissant !

3. Le cycle de vie du pou

Un pou femelle pond chaque jour des œufs (lentes), qui resteront accrochées aux cheveux 7 jours en moyenne.

Puis les lentes s’ouvriront pour laisser sortir une nymphe, mâle ou femelle.

Ces nymphes deviendront des poux*, en moyenne, 7 jours après.

Puis, les poux s’accoupleront, et 2 jours après, les poux femelles pourront pondre à leur tour.

Le pou vit environ 1 mois et demi.

* Seuls les poux adultes sont reproducteurs !

Le pou, à partir du moment où il est pondu, doit donc vivre, à l’état de lente puis de nymphe, en moyenne 16 jours (7 + 7 + 2) sur une tête avant de pouvoir se reproduire.

4. Le processus de l’infestation

Pour qu’une tête soit infestée de poux, un certain nombre de conditions doivent être réunies :

– il faut qu’un pou grimpe sur la tête (ils ne grimpent pas par dizaines en même temps sur une tête d’autant qu’ils ne se déplacent pas très rapidement, qu’ils ne sautent pas, qu’ils ne volent pas etc….)

– il faut que le pou soit une femelle adulte et fécondée

– il faut que sa progéniture reste sur une tête 17 jours avant de devenir adulte

– si la contamination se produit avec un pou mâle, il faut que la tête soit contaminée également par un pou femelle

– si la contamination se produit avec une nymphe mâle, il faut qu’elle soit également contaminée par une nymphe femelle ou un pou femelle

– si la contamination se produit avec une nymphe femelle, il faut qu’elle soit également contaminée par une nymphe mâle ou un pou mâle,

Il n’en demeure pas moins que si une seule de ces conditions se réalise, le processus d’infestation sera enclenché.

Le système de reproduction d’un pou femelle est original, car elle pond tous les jours, et non pas en une seule fois.

Sa progéniture va donc naître, à intervalles décalés, à partir des lentes, tous les jours :

Une lente pondue éclot environ 7 jours après :

– 1er jour : lentes pondues = 8ème jour éclosion des nymphes,

– 2ème jour : lentes pondues = 9ème jour éclosion des nymphes,

– 3ème jour : lentes pondues = 10ème jour éclosion des nymphes,

Etc…

Les lentes vont donc se transformer, jour après jour, en nymphes, qui se transformeront à leur tour, jour après jour, en poux adultes, mâles ou femelles.

5. Le point faible du pou

C’est le cycle de reproduction des poux qui constitue son point faible !

Le pou, issu de la ponte d’un pou femelle, ne pourra pas se reproduire avant 17 jours en moyenne :

7 jours sous forme de lente +  7 jours sous forme de nymphe + 2 jours pour s’accoupler.

S’il est enlevé des cheveux dans ce délai, le cycle de reproduction sera automatiquement INTERROMPU.

Par conséquent, pour éviter une infestation, il faut bien sûr éliminer les poux qui pondent, mais également ôter sa progéniture de la chevelure avant qu’elle ne devienne adulte, dans les 16 premiers jours de sa vie, quand elle est encore au stade de nymphe ou de lente.

Bibliographie

– Etude scientifique British Médical Journal – Liz CROSSAN – 21/08/2016

Voir le site

– Site pédiablog – Dominique LE HOUEZEC – 11/05/2013

Voir le site

– Des poux pas si laids

Voir le site

– Docteur es-sciences, parasitologue, spécialiste des poux – Catherine COMBESCOT

– Mundy Pharma Medical compagny

Lexique
  • Infestation

    Lorsque les poux se sont reproduits et ont envahi la tête

  • Contamination

    Lorsqu’un pou grimpe sur la tête